Gazette de Drouot 23 Avril 1999
Galerie Etienne de Causans
1999
Ce sont les dernières années (1973 à 1983) qui ont étés choisies d être montrées, à la suite de précédentes manifestations consacrées à l Suvre de Jean LOMBARD (1895 1983). Ultimes années qui sont l aboutissement serein d un itinéraire qui a vu LOMBARD s éloigner progressivement de son sujet pour une recherche d harmonie entre la rigueur d analyse et le rêve, à travers un lyrisme personnel qui a frôlé l abstraction.
Mais
le sujet a toujours été prioritaire, tout comme
l étude d après nature qu il n a
cessé de pratiquer. Les aquarelles regroupées témoignent
et de toute l acuité visuelle de LOMBARD qui utilise au cours de
cette période des teintes subtiles, mouvantes pour mieux évoquer
les finesses et l intensité colorée. Le même lyrisme
habite ses toiles qui traduisent en souplesse et en transparence le soleil, la lumière qui inonde
les champs vers la « campagne de Roustan » où se
situe la bastide familiale de Valcros. La pinède proche lui inspire des
vues sylvestres. Lorsqu il rejoint son atelier parisien de l avenue
Paul Appell, les arbres sont encore présents. Sa fenêtre devient
l écran magique d où il continue à capter les
modifications chromatiques de la lumière. L espace se
resserre. Sa palette évoque
dans une atmosphère vaporeuse ses objets familiers : un coin de
table, un bouquet, des livres sur une étagère. On a une
simultanéité de plans ouverts qui célèbrent les
féeries lumineuses. La poésie est atteinte par celui qui se plait
à dire les sonnets de RONSARD.