Jean Lombard, peintre

Biographie

1915... I 1931... I 1945... I 1970...

Accueil

Biographie

Œuvres

Actualités

Expositions

Bibliographie

Presse

Contact

1895 - 1915
Jean Lombard naît le 8 mars 1895 à Dijon, deuxième fils de Georges Lombard et d’Alice Schulz. La famille Lombard, protestante, est originaire de Nîmes.
Sa mère a des origines anglo-saxonnes. Son grand-père, Henri Lombard, était parti bien des années avant en Espagne, à Valence, pour fonder une exploitation de vers à soie.
Georges Lombard, ingénieur des chemins de fer PLM, est nommé à Dijon où il ne restera que quelques années pour s’installer ensuite à Lyon.
A la naissance de son troisième frère, Marc, en 1898, il perd sa mère. Il sera élevé, avec ses frères Pierre, Roger et Marc, par une austère gouvernante alsacienne et par Marie, la nourrice de Roger.
Une institutrice viendra leur donner des cours à domicile jusqu’en 1905.
Il fait ses études au lycèe Ampère de Lyon et obtient son baccalauréat en 1912. Pendant les années d’adolescence il va souvent dans la propriété "Le Bouquet" au bord de la Saône, chez son grand-père Schulz qui accueille toute la famille.
En 1913 il entre à l’Ecole des Beaux-arts de Lyon, sur les traces de son grand-oncle, Charles-François Jalabert (1819-1901), dont il utilisera longtemps les pinceaux et la palette. (Une rétrospective Jalabert a été présentée en 1981 à Nîmes.)
Il étudie dans les ateliers d’Auguste Morisot, peintre ayant participé comme dessinateur à l’expédition de la découverte des sources de l’Orénoque, et de Charles Repelin dont les jumelles, Germaine et Colette, sont également les élèves. Jean Lombard fait alors partie des "anciens".

1915 - 1919
Mobilisé, il part au front, dans l’artillerie, où ses connaissance en mathématiques lui valent une affectation au repérage des batteries par le son. Puis, malade, il est affecté au service auxiliaire.
L’Armistice signé, il reste mobilisé au Mont Valérien et fait le mur pour suivre les cours de Flameng à l’Ecole des Beaux-arts de Paris.

1920 - 1930
Il retrouve Germaine Repelin, dite Pussy, la fille de son maître de Lyon. Ils sont tous les deux reçus au concours du professorat de dessin de la ville de Paris et se marient en juillet 1921 à l’église Notre-Dame des Champs à Paris. Sa famille est absente, son grand-père Schulz, pasteur, étant hostile à son mariage avec une catholique. Il doit promettre d’élever ses enfants dans la religion catholique. Il restera malgré cela très lié avec son père et ses trois frères.
Le couple habite rue Bonaparte dans l’atelier qu’il occupait alors.
En 1926, après un bref passage rue Abel Hovelacque, il s’installe 24 rue Denfert-Rochereau (actuellement rue Henri Barbusse) tout près du Val de Grâce. Son fils, Jean-Blaise, naît au mois de septembre.
Au cours des années 1920, il fait des séjours sur la côte varoise à Sanary chez les cousins Tempier, chez sa belle-sœur Mag en Kabylie et en Bretagne avec son frère Pierre et sa famille.
A partir de 1930, il viendra plus souvent dans la propriété de sa belle-famille, la Campagne Roustan, à Valcros, près d’Aix-en-Provence.
A Paris, l’acquisition d’une automobile lui permet d’aller fréquemment au village de Vauhalan, peindre sur le motif, avec son ami Bertrand Py.

1931 - 1939
Sa fille Marion naît au mois de novembre 1932.
Il s’installe, en 1934, 6 avenue Paul-Appell, dans un immeuble universitaire de la ville de Paris.
Dans cette période d’avant-guerre, il rencontre l’écrivain Gabriel Audisio et le philosophe Camille Schuwer avec lesquels il restera très lié. Il retrouve Edme Lex, décorateur, ancien ami des Beaux-arts de Lyon. Il fait également la connaissance du comédien Charpin qui viendra souvent les voir à Valcros.
Gabriel Audisio lui fait connaître Henri-Paul Eydoux, auteur de nombreux ouvrages sur l’archéologie.
Pendant ces années, Pussy et lui voyagent en Espagne et en Italie avec leur ami Albert Jarrach, imprimeur-éditeur et collectionneur d’antiquités.
Son père meurt à Lyon en 1936.
Poursuivant son activité d’enseignement à la fin des années 1930, il déplace une partie de ses cours, le soir, pour pouvoir peindre dans la journée.

1939 - 1945
Au début de la guerre, la famille se réfugie à Epône, près de Mantes-la-Jolie, puis en Bretagne et dans le sud-ouest.
De retour à Paris en septembre 1940, il peint surtout des scènes familiales.
A cette époque, les cours de dessin du soir sont remplacés, pour des raisons d’économie d’électricité, par des cours de peinture le samedi après-midi et le dimanche matin, dans l’école communale de la rue du Vert-Bois, où il crée l’atelier du Vert-Bois. Autour de lui se constituera "le groupe du Vert-Bois".Cet atelier sera fréquenté plus tard par son futur gendre et ami Maxime Adam-Tessier, sculpteur. Ils s’étaient connus quelques années plus tôt chez un ami commun, le docteur Chevalier.
Privé des séjours provençaux, il passe quelque temps dans la propriété de son frère Roger à Morainvilliers, puis vers la fin de la guerre dans celle de Gabriel Dessus, son beau-frère, à Crillon dans le Beauvaisis.
En 1942, mort de son frère Roger.
A partir de 1945, il retournera à Valcros.

1945 - 1958
Au cours de ces années de nombreux amis viennent leur rendre visite à Valcros : les peintres Jean Bazaine, Léon Zack et Félix Aublet ; les lithographes Jacques Ernotte et Pierre de Laboulaye. Il partait souvent peindre avec son ami Colville dans la campagne Aixoise. Viendront aussi à Valcros le docteur Chevalier, l’abbé Morel, l’écrivain Georges Duthuit ; Sandberg, directeur du Musée d’Art Moderne d’Amsterdam, Jean Langevin et sa femme Vige avec laquelle Jean Lombard publie un livre sur les dessins d’enfants en équipe.
(cf. Bibliographie)
En 1952, avec sa famille et Henri-Paul Eydoux, il fait un voyage en Espagne du nord pour visiter les églises romanes.
Après un voyage en Italie avec Camille Schuwer (qui a épousé la veuve de son frère Roger). Jean Lombard peint une fresque aux Issambres dans leur propriété.
En 1958, sa retraite de professeur lui permet de consacrer plus de temps aux voyages et à la peinture.
En 1959, Manuel Rosenthal, qu’il a rencontré par son gendre, vient quelques jours à Valcros avec sa femme et son fils Clément. Il dirige le "Bœuf sur le toit" au festival d’Aix, ce qui donnera à Jean Lombard l’occasion de faire des dessins de l’orchestre.

1960 - 1970
C’est ainsi qu’au début des années 1960 il visite la Grèce, la Crète, l’Egypte puis la Sicile en 1963, toujours avec Pussy ; ils étaient souvent accompagnés d’Henri-Paul Eydoux et de sa femme. A partir de cette époque et presque jusqu’à la fin de sa vie, il passera les mois de juin à octobre dans la propriété aixoise auprès de ses motifs favoris.

Son frère Marc meurt en 1964.
Pendant ces années – periode dite "baroque" – ses tableaux sont mouvementés, romantiques, empreint de sensualité.

1971 - 1983
Les noces d’or sont célébrées, en 1971, dans la propriété provençale où un office œucuménique réunit les deux familles protestante et catholique. Cette cérémonie a fait grande impression à Jean Lombard puisque à partir de là que sa peinture trouve une sérénité lumineuse .
En 1975, il part pour Montauban où un hommage lui est rendu au musée Ingres sous la forme d’une première rétrospective.
Son frère Pierre meurt en 1980.
Il passe son dernier été à Valcros en 1982 et meurt à Paris le 26 octobre 1983. Il repose au cimetière d’Ecully, près de Lyon, dans le caveau de la famille Repelin.

Aquarelle de Colville
Haut de page